Que seraient nos soldats sans leurs vivandières ou blanchisseuses...
La plupart des femmes qui suivent les armées en campagne, assurent le blanchissage du linge ou tiennent de petits commerces qui permettent aux soldats d’améliorer leur quotidien.
Nous avons reconstitué ici, une tenue dite " Populaire" d'une femme au service de l'armée en tant que vivandière.
À la fin du XVIIIe siècle, les femmes et les enfants suivaient la troupe.
Sous la Révolution, afin de limiter et d’encadrer le nombre de femmes qui suivent les armées, les militaires sont autorisés à se marier sans la permission d’un supérieur, mais le succès de cette mesure fait que la situation devient rapidement hors de contrôle.
Le statut de ces femmes change avec une loi qui voit le jour 30 avril 1793, un décret congédie les très nombreuses femmes considérées comme " inutiles " aux armées et crée officiellement des positions de " vivandières-blanchisseuses ".
Par la suite, sous l’Empire, les vivandières et les blanchisseuses sont enregistrées et reçoivent une plaque et une patente qui établissent une légitimité à leur activité.
Le plus souvent épouses de sous-officiers ou d’officiers, elles assument même en campagne, les soins et l’éducation de leurs enfants.
Les vivandières vendent de la nourriture ainsi que des objets de première nécessité telle que, des lacets, des boutons, du papier à lettres, des pipes, de l’alcool, des victuailles, des bougies et tout autres objets nécessaires au quotidien des soldats.
En aucun cas, elles ne portent l’uniforme, ni même quelques effets militaires que ce soit. Ces femmes devaient, au quotidien, être vêtues de tenues populaires ou de costumes régionaux qui ont perduré jusqu’à la toute fin du XIXe siècle.